un film de Niels Arestrup
Arestrup trismégiste : Auteur, Réalisateur, Acteur.
le "Véhicule"
une grosse voiture noire, tel un insecte luisant
semble "dévorer" les herbes souples et dorées des champs ...
la mécanique sophistiquée adoucissant l'effet des cahots...route
terreuse...
avant que n'advienne l'avancée finale, sur le sombre et lisse ruban
goudronné...
la Musique
Mouvement ample de l' implication totale,
symphonie, ballet des gestes des uns et des autres, bruitages soigneusement enregistrés, musique de chambre avec violoncelle, le tout orchestré de main de maître, N.A derrière le pupitre...
sons lancinants, la maladie s'étend... elle enrobe..
là où on ne peut s'en débarrasser qu' en la "transmettant"... abrutissement final
tension palpable et charnelle de l'écoute...
la Séduction....
un art d'opérateurs décliné par ses multiples "protées
y formes" ...
de la puissance des médias et des images
de la fascination pour la force suprême, de celle qui peut anéantir
pouvoirs, pour voir, "Le Prince"
jeux sado-masochistes
le "agenouille toi" comme credo de foi , tel un pacte maffieux
de l'absence de territoires intimes, des déshérences intérieures
des corps qui divaguent et intériorisent les pressions...panne de coeur,
divagation des cellules
des bains qu'on prend comme si... il suffisait de s'en laver pour évacuer
des enfants qu'on aligne comme des corps "distraits", les images
de la TV et les fausses questions ..."cela va?"
de l'impossibilité de se libérer même par un acte d' amour
la jouissance interrompue, galvaudée par l'appel téléphonique
de l'impossibilité d' une quelconque fuite
autre que dans la mort réelle qui rode... en tous les décors....
de l'esthétique...
un courant électrique ... et des postes qui disjonctent : pulsions
négatives et positives qui cohabitent
une fièvre qui est palpable chez tous et toutes et qu'on ressent aussi
à visionner le film.
de l'existence : de l'être et de l'avoir, de l'être et du paraître,
des normes et du hors normes, du factice et des artefacts
des systèmes claniques, du monde contemporain, règne de spécialistes,
du technologique
avec en sous-main les vapeurs d' un autre
des masques...
des talismans...
les cendres des cigares dans les cheminées comme un ancien rite
la sensation de présences tutélaires d'un inconscient collectif
indicible
in fine le Candidat...
vingt cinq images/secondes... une religion ?
10 mai 2007
Jacqueline Waechter